Le récent épisode de pollution atmosphérique a rappelé l’utilité du vélo comme simple moyen de déplacement.
En la matière, on voit se multiplier des initiatives et l’on ne peut que s’en féliciter. Ces aménagements cyclables donnent le sentiment d’une meilleure prise en compte des besoins de confort et de sécurité des cyclistes.
Peut mieux faire!…
« La Gazette » s’est naturellement intéressée à la question et elle n’est pas simple. D’une part, parce que durant des décennies tout a été conçu pour les voitures et que d’autre part, la pratique du vélo n’est pas unique mais multiple. Selon que l’on roule en famille, en groupe, vite ou lentement, sur la route, sur une bande ou une piste cyclable, les exigences et les contraintes ne sont pas du tout les mêmes.
Aujourd’hui on constate que le meilleur côtoie le pire. Le meilleur a la fâcheuse tendance à s’interrompre subitement et le pire aboutit soit à reprendre sa voiture soit à retourner rouler sur la route principale.
Sur les « pistes cyclables » – impraticables et même dangereuses en groupe – l’état du revêtement (gravillons, ravines, bosselage, racines sous-jacentes, verre cassé…) est la principale cause de renoncement. Suivent, les aménagements incohérents du type chicanes… pour casser la vitesse ?!… virages trop serrés et dangereux,poteaux de bois plantés au milieu de la piste, absence de « bateaux » ou bateaux trop élevés dans des croisements, disparition soudaine de la piste sans signalisation.
En ville les « bandes cyclables » sont très souvent irréalistes (détours à angle droit, tracé dans des refuges d’arrêts d’autobus, etc …). Il serait trop long de tout détailler dans cette chronique.
Ces aménagements ont toutefois le mérite d’exister et de rappeler aux automobilistes que les cyclistes ont aussi le droit de circuler … en sécurité et que si les bandes rugueuses et autres ralentisseurs éveillent leur attention, elles sont pour les cyclistes un véritable obstacle qui les amènent à les sauter comme des cabris et qui les secouent tout autant que les pavés de Paris-Roubaix. Malgré ce constat sévère, il convient d’encourager ces initiatives.
Alors, Mesdames et Messieurs les futurs Maires et Présidents de Communautés, lors de la réalisation de vos plans de déplacements doux, « La Gazette » vous suggère de prendre l’avis des différents groupes de cyclistes pratiquants, ils peuvent, nous en sommes sûrs, être de très bons conseils et ainsi favoriser le bon usage de ces aménagements.
JY.LP