Les innovations du CES 2020
« La Gazette » toujours à la recherche du vélo de demain ne pouvait pas ne pas s’intéresser au CES 2020 de Las Vegas, le salon de l’innovation aux 4 500 exposants et au 175 000 visiteurs. Il s’est tenu cette année du 6 au 10 janvier.
La pêche a été plutôt moyenne cette année. Deux projets pourraient concerner les vélos de route, le troisième s’applique aux vélos urbains en mettant en oeuvre une technique particulièrement novatrice mais incertaine.
La plus intéressante, car elle touche à la sécurité des cyclos, est développée par la société “Cosmo Connected”.
Il s’agit d’un système couplant un casque et une paire de lunettes à “tête haute”.
Le casque est équipé sur l’arrière d’un feu à LED de couleurs variables se transformant grâce à un décéléromètre en feux de stop lors des freinages, ou en clignotants pour indiquer un changement de direction. Un peu comme le pack éclairage VARIA de Garmin, il détecte également un véhicule s’approchant de l’arrière et le signale au cycliste.
La nouveauté se trouve dans les lunettes “tête haute” qui dupliquent la direction à prendre en référence au GPS, ou alors les clignotants, dans le champ de vision du cycliste. Ceci, lui permet de rester concentré sur les dangers environnants. « Cosmo » est distribué par plusieurs grandes surfaces du sport.
La seconde innovation vise les vélos tout-terrain, elle est développée par une firme italienne. « HiRide Suspension ».
A l’image de ce qui existe sur certaines voitures, il s’agit d’un système de suspension active qui permet d’ajuster, par un automatisme géré par un algorithme, l’amortissement du vélo en fonction de la nature du revêtement ou du style de pilotage. Il peut s’adapter sur certaines fourches arrières et sur la plupart des fourches avants.
La troisième innovation retenue est relative au vélo urbain électrique (VAE). Elle nous a laissé quelque peu dubitatif.
C’est une firme française, la société « U Feel » qui a conçu ces vélos et qui s’apprête à les commercialiser au printemps 2020.
Ce nouveau type de vélo utilise la technique des supers-condensateurs qui se substituent à la batterie.
Outre l’Intérêt écologique, le principal avantage serait d’utiliser la force musculaire et donc le pédalage, pour entraîner une génératrice d’électricité, cette dernière alimentant un moteur électrique.
On ne pédale pas alors pour faire avancer le vélo, mais seulement pour générer de l’électricité.
Cela ressemble donc à une petite « mobylette électrique ». L’effort produit sur les pédales sera totalement indépendant du relief, mais sera déterminé par le besoin d’électricité du système de supers-condensateurs.
Outre le look très particulier des trois engins proposés, on peut se demander si l’on pourra encore parler de vélo puisque l’effort sera découplé du relief et de la vitesse, ce qui n’est pas le cas sur un VEA traditionnel.
A voir donc ! « La Gazette » veut bien tester l’engin et en rendre compte dans une prochaine chronique.
JY.LP