Stévan partage son expérience de vélotaffeur

Bien s’équiper, pour s’adapter à la ville.

Le vélotaf a manifestement le vent en poupe en ce moment. Certains détails importants peuvent transformer ces déplacements en moments agréables et bénéfiques pour la santé, le moral et les performances.

« La Gazette »

«La Gazette» a déjà évoqué à trois reprises la question des déplacements domicile/travail à vélo aujourd’hui affublés du sympathique nom de «vélotaf».

Le second confinement s’est révélé être une opportunité pour développer cette pratique dans la mesure où les déplacements domicile/travail étaient les seuls permettant tout en respectant la règlementation d’aller au delà de la zone du kilomètre et ainsi de faire régulièrement des séances d’entraînement, parfois consistantes. 

Stévan LABBE, cyclo à Saint Avé a accepté de partager son expérience de vélotaffeur.

Sa situation est un peu atypique, car l’on sait que la distance domicile/travail des vélotaffeurs est en moyenne majoritairement inférieure à 5 km et rarement supérieure à 10 km. Or Stévan réside lui à 33km de son lieu de travail, du côté de la presqu’île de Rhuis. Pas de quoi pour autant, faire renoncer un cyclo de Saint Avé !

Depuis plus de six mois, une fois par semaine, il fait le trajet matin et soir.  «Pour moi c’est toute une organisation, car je veux faire ce trajet sans sac et avec ma tenue complète de vélo. Il me faut donc prévoir des vêtements de rechange et paire de chaussures, tout ce qu’il faut pour une douche, mon repas (je mange sur place) et tout ça, je le ramène la veille».

Côté sécurité, il doit comme tout vélotaffeur naviguer dans le flot des automobilistes actifs toujours pressés d’arriver au boulot et tout autant pressés de rentrer chez eux. Il a donc équipé son vélo de 2 feux rouges arrières (casque et tige de selle), d’un feu blanc à l’avant et en cas de mauvaise visibilité d’un feu de détresse clignotant de type marine. Il a rajouté à cela un capteur de chute «Angi», (voir La Gazette du 19 juillet 2020) et d’un gilet fluorescent/réfléchissant. La nuit tombant très tôt en ce moment Stévan s’est trouvé contraint de suspendre ces déplacements à vélo, estimant qu’ils sont trop dangereux de nuit.

 «Le vélotaf me fait du bien, surtout en ce moment, mais je vais être contraint d’arrêter (à contre cœur) car la nuit tombe trop vite et je ne souhaite pas faire toute la route dans le noir, trop risqué. Si mon travail était plus proche, c’est sûr que j’irai plus souvent encore, ça met en forme».

On le voit, le vélotaf ne s’improvise pas. Pour ceux qui travaillent en agglomération, un vélo urbain est certainement plus adapté qu’un vélo de route. En plus des feux, l’installation d’un rétroviseur se révèlera fort précieux pour mieux se faufiler en sécurité dans le flux de véhicules. La petite sonnette, normalement obligatoire*, y compris sur les vélos de route sera aussi régulièrement utilisée et fort utile, sans oublier les pinces de bas de pantalon pour le protéger de la chaîne, ainsi que l’antivol que l’on aura tout intérêt à solidariser avec le cadre pour faciliter son verrouillage. Par expérience, le sac à dos est plus pratique que les sacoches et peu gênant pour pédaler. Il peut contenir pas mal de choses, vêtement de rechange, gilet de sécurité, casse-croûte, dossiers, téléphone et autre ordinateur par exemple.

Le vélotaf a manifestement le vent en poupe en ce moment. Certains détails sont importants, position différente que sur un vélo de route, recherche de pneus plus confortables, installation de rétroviseurs, pose de garde-boue, accessoires de sécurité supplémentaires, lieu de dépôt du vélo durant le travail, itinéraires spécifiques, et n’oubliez pas, votre employeur pourra peut-être indemniser vos déplacements si ceux-ci sont réguliers. Tous ces points contribuent à faciliter  et sécuriser les déplacements et en faire ainsi des moments agréables et bénéfiques pour la santé et le moral. Et puis, nous l’avons déjà dit, ils contribuent à améliorer sensiblement les performances du dimanche matin…

Vous avez une autre expérience du vélotaf, n’hésitez pas la partager dans «La Gazette» des Cyclos de Saint Avé.

* Tout vélo doit-être équipé appareil avertisseur (sonnette). Le son de son timbre ou de son grelot doit être entendu à 50 mètres au moins. L’emploi de tout autre signal sonore est interdit. Ne pas respecter cette obligation est puni par une amende pouvant aller jusqu’à 38 €. En général, il s’agit d’une amende forfaitaire de 11 €.

Code de la route : articles R313-33 à R313-35 
Signal d’avertissement (article R313-33)

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